- Producteur : famille Barzageh
- Marque : olive oil manjil & rudbar
- Depuis : fin du XIXème siècle
- Lieu : Shiapoosh, Province de Gilan, Iran
- Oliveraie : 10 hectares
- Variétés : iraniennes uniquement, Mari, Zard, Khormazeitoon
- Récolte : octobre et novembre, à la main
- Moulin : communal à Manjil
- Production : 3 à 5 tonnes d’huile d’olive par an
- Autres produits : olives de table
- Spécificités : biologique
En Iran, l’olive est aussi appelée « le fruit du Paradis ». Si ce surnom vient probablement de sa mention dans le Coran, on le lui attribue aussi sans hésiter pour la beauté des oasis que sa culture dessine dans la vallée aride du Sefid-Roud, à quelques 70 kilomètres du littoral de la mer Caspienne. Ce paradis, la famille Barzageh en a trouvé la clé depuis cinq générations. Mohammad, à peine 20 ans, nous y conduit par monts et par vaux, sous l’œil comblé de son père.

In Olio Veritas – Salam Mohammad. Où nous emmenez-vous ?
Mohammad Barzageh – En route pour les montagnes de Shiapoosh. Nous allons dans l’oliveraie gouvernementale de la province, qui s’étend sur 2 000 hectares. Elle est divisée en dizaines de parcelles, dont prennent soin de nombreuses familles des villages alentours. Depuis cinq générations, ma famille s’occupe d’une de ces parcelles, qui compte une dizaine d’hectares d’oliviers centenaires, avec principalement des variétés iraniennes comme la Mari, la Zard, et la Khormazeitoon. Nous entretenons les arbres toute l’année et en récoltons les olives à l’automne, moyennant des frais de métayages à payer au gouvernement.

IOV – La nature est luxuriante ici. Vous irriguez n’est-ce pas ?
Mohammad – Oui, c’est indispensable car le climat est aride, de type continental avec des étés très chauds et secs. En Iran, je pense que plus de 90% des oliveraies sont irriguées. La nôtre bénéficie d’un système d’irrigation traditionnel, avec tout un réseau de canaux en pierre, les « jub », qui récupèrent l’eau des montagnes pour l’apporter aux pieds des oliviers. Comme vous le voyez avec toutes les plantes qui poussent autour, nous ne manquons pas d’eau !

IOV – Vous cultivez tout en biologique ?
Mohammad – Oui, tout est bio. Pas besoin de pesticides ni d’herbicides. Nous avons quelques insectes nuisibles, que nous piégeons grâce à des cartons collants suspendus aux arbres. Mais rien de bien méchant. En plus des herbes sauvages qui poussent entre les arbres, comme des coquelicots, de l’oseille, du thym, nous plantons aussi de l’ail, qui permet de protéger les arbres contre certains parasites, et d’optimiser le terrain. Mon père est un grand cueilleur, il connait toutes les plantes comestibles de notre jardin d’olives et en ramasse pour notre consommation familiale.

IOV – Quand et combien récoltez-vous chaque année ?
Mohammad – Nous récoltons 20 tonnes d’olive chaque année au mois d’octobre pour l’huile et de novembre pour la confiserie. Nous récoltons tout à la main, en grimpant dans les arbres. Pour compléter, nous achetons aussi des olives à certaines familles qui cultivent d’autres parcelles de l’oliveraie gouvernementale, lorsqu’elles ne souhaitent pas produire leur propres olives saumurées ou huile d’olive. A partir de toutes ces olives, nous produisons 3 à 5 tonnes d’huile d’olive selon les années.

IOV – A qui vendez-vous toute cette huile d’olive ?
Mohammad – Nous vendons partout en Iran et même à l’étranger en France, aux Pays-Bas et en Espagne. Nous recevons des commandes directe de consommateurs et nous expédions l’huile, tout simplement. Nous n’avons pas vraiment de marque, mais un bon réseau de clients fidèles, car notre huile est très bonne ! Nous ne voulons pas passer par la grande distribution, car souvent ils mélangent les huiles et les vendent sous leur marque, on perd tout contrôle.


IOV – Merci pour la visite de ce beau jardin. Pourrions-nous faire un tour au moulin de Manjil voir les machines ?
Mohammad – Ce serait bien. Nous allons demander l’autorisation officielle.
Malheureusement, l’entrée de l’usine nous sera officiellement refusée. Mahammad nous promet de nous envoyer des photos. En bon iranien, il nous invite à dîner en famille, pour déguster un bon bākhalakhatur typique de la région et des olives du cru familial.

L’Iran est superbe, même si l’huile est rance !
Pas d’innondation ? Nous vous suivons avec grand plaisir,
Plein de baisers et bonne continuation de voyage,
Dom
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Tous mes voeux pour un
TRÈS JOYEUX ANNIVERSAIRE !
(espérant que c’est encore temps)
Ca Ou Ju
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