Album photo – En cette journée ensoleillée dans la région de Manjil en Iran, nous chaussons nos plus beaux escarpins de marche pour nous rendre au château de Samiran, en choisissant un chemin assez approximatif repéré sur le GPS.
Nous garons notre Peugeot aux pieds d’un immense olivier touffu, puis nous contournons une vieille maison de terre avant de nous enfoncer dans une oliveraie géante.
Les arbres aux bras tentaculaires dansent dans de grandes marres d’eau apportée du barrage de Manjil par un ingénieux système d’irrigation.
Plus loin, les oliviers se font plus petits, et l’ombre diminue à mesure que la densité en coquelicots augmente.
On n’aperçoit pas encore le château, mais une barrière de montagnes dans la direction supposée.
Pas de problème, nous montons droit dans le pentu, en évitant d’écraser les boutures d’oliviers fraichement plantées et de trébucher dans les tuyaux d’irrigation.
Nous contournons une réserve d’eau, avant de tomber sur la maisonnette d’Ali-Reza, qui sort en short, tout étonné de nous voir là.
Il est oléiculteur dans les environs, et, ne comprenant pas le concept de randonnée, insiste pour nous déposer en voiture au château, de l’autre côté de la crête. Taroof iranien oblige, nous montons à bord, bien que l’allure de la voiture sur la piste accidentée ne soit pas beaucoup plus rapide que la marche.
Arrivés au château, les responsables du site nous accueillent comme des rois, avec de l’eau, des explications et des 06 à profusion. Il n’y a vraisemblablement jamais de touristes étrangers sur ce site pourtant magnifique !
Après une longue pause pique-nique à base d’olives, nous tentons de reprendre notre route à pied.
Quelle naïveté ! Shapour, un autre oléiculteur qui passait le temps sur la falaise se précipite pour nous déposer en voiture. Nous n’avons aucune idée du nom de notre destination et comptons sur un point GPS astucieusement enregistré au départ.

Rien à faire, Shapour nous embarque, tassés à l’arrière avec quelques jeunes oliviers en attente de plantation.
Une rivière non carrossable vient interrompre le parcours. Nous allons enfin pouvoir marcher un peu.
Nous retrouvons nos oliviers géants et leurs canaux d’irrigation, et notre Peugeot, bien au chaud car le soleil à eu le temps de tourner durant cette belle journée au royaume de l’olive iranienne.